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European Summer School Cergy-Pontoise/July 2006
7 juillet 2006

« Frontières, fronts d’hier » – Les frontières de l’Europe

François Pernot, Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Cergy-Pontoise.

La question fondamentale pour l’avenir de l’Europe (on l’a vu en France, mais aussi dans d’autres pays lors du référendum sur la Constitution) concerne l’existence d’un vrai projet européen. Or, je pense qu’un vrai projet européen ne peut se dessiner et se réaliser que si les Européens sont d’accord sur le cadre, sur le territoire, dans lequel ce projet peut se développer ; autrement dit, si les Européens sont d’accord sur les frontières de l’Europe, en particulier les frontières Est et Sud. Ignorer qu’il existe des frontières politiques, historiques, géographiques, économiques, sociales, culturelles, mentales, ou ignorer la question de la recherche des frontières Est et Sud de l’Europe conduit à l’échec de tout projet unitaire.

La question des frontières Est et Sud de l’Europe n’est pas nouvelle ; elle a seulement été mise entre parenthèse pendant la Guerre froide. La question des frontières de l’Europe était alors simple : la limite était celle des deux blocs.

La donne géopolitique de l’Europe change en 1989-1990, lorsque la réunification de l’Allemagne et l’implosion du bloc soviétique permettent, du moins en théorie, d’envisager l’élargissement à l’Est et au Sud et d’imaginer du même coup une « refondation » de l’indépendance européenne.

Or, depuis 16 ans, cette question de l’élargissement de l’Union européenne et du tracé des frontières Est et Sud de l’Europe divise les Européens. Je vous invite donc à un petit voyage historique à la recherche des grands espaces et des frontières de l’Europe, d’hier à aujourd’hui, des « fronts d’hier » aux fronts d’aujourd’hui.

L’idée est donc de chercher la ligne qui délimite l’espace « Europe ». Cependant, comme la définition de l’espace « Europe » pose justement problème, je vous propose de chercher s’il existe des sous-espaces historiques européens clairement définis, dont les limites historiques et politiques sont identifiables, et de voir si la juxtaposition de ces espaces permet de tracer les  limites de l’Europe.

Partons de l’Empire romain que l’on a longtemps dit non européen, exclusivement méditerranéen et centré sur la Méditerranée. C’est exagéré. L’Empire romain n’est pas seulement méditerranéen. Il est bipolaire dans la mesure où il est le théâtre de l’affrontement entre la culture européenne de l’aristocratie romaine traditionnelle et la culture orientale des peuples orientaux et asiatiques colonisés par Rome. L’empire romain se déchire en deux parties entre Empire romain d’Orient et Empire romain d’Occident, mais celui-ci n’est pas l’Europe et surtout ne reflète pas une quelconque « idée européenne ». C’est l’islam qui, en fermant la Méditerranée, rend possible l’idée européenne qui se réalise d’abord avec Charlemagne. Charlemagne est impensable sans Byzance, mais, surtout, « Charlemagne est impensable sans Mahomet » (la phrase est de l’historien belge Henri Pirenne), et donc je pense que la première Europe historique est celle des Carolingiens et que le premier Empire européen est celui des Francs. Cet empire est centré sur les pays du Rhin et du Rhône et il s’étend des Pyrénées à l’Elbe, des îles frisonnes à la Lombardie et la Toscane, des marches de la Bretagne jusqu’au territoire de l’actuelle Autriche. Le premier espace géopolitique de l’Europe, son noyau central, est donc bien le territoire historique des Francs, avec le Rhin comme pivot stratégique, un territoire qui est dispersé par les traités de partage du IXe siècle.

Nous avons défini un noyau central. Cependant ce noyau fondateur n’est pas l’Europe. Il est simplement central. Cela veut dire que depuis 1 000 ans, il s’est peu à peu vu entourer par d’autres espaces géopolitiques, en fait quatre espaces géopolitiques, les espaces danubien, baltique, méditerranéen et atlantique, chacun de ces quatre espaces étant doté de sa propre cohérence culturelle, chacun de ces quatre espaces constituant le point de départ d’au moins un projet politique de dimension européenne impériale (régional ou mondial), quatre espaces qui, à mon sens, définissent les vraies frontières Ouest, Nord, Est et Sud de l’Europe à 25 ou 27. Étudions-les un par un.

* L’espace danubien. Le monde danubien atteint l’apogée de son unité sous les Habsbourg, mais ceux-ci ne réussissent pas à intégrer les Tchèques et les Serbes, ces derniers étant le peuple le plus important de la région avec les Allemands et les Magyars, et cet échec débouche finalement sur la dislocation de l’empire austro-hongrois en 1918. Aujourd’hui, cet espace danubien comprend l’Autriche, la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, les nouveaux États nations issus de l’éclatement de la grande Yougoslavie, ainsi que la Roumanie et la Bulgarie. Quel constat peut-on faire aujourd’hui sur la situation géopolitique de ces États ? À l’exception de l’Autriche et de la Serbie-Montenegro, ces États sont passés directement du statut de périphérie soviétique (pendant la Guerre froide) à celui de périphérie américaine. Surtout, aucun n’accepte la reconstitution d’un puissant « espace franc », d’où leur méfiance à l’égard du « moteur franco-allemand », du « couple franco-allemand », parce qu’une telle reconstitution d’un espace central puissant les rangerait immédiatement dans la situation de périphérie stratégique. C’est donc plutôt vers la reconstitution d’un pôle danubien — qui jouerait le rôle stabilisateur qui fut celui de l’Empire austro-hongrois —, unifié et partenaire du pôle central, qu’il serait naturel de s’acheminer .

* L’espace baltique. Depuis 1 000 ans, l’espace baltique est régulièrement confronté à la tentation d’un projet impérial de la Baltique. Il possède également sa propre cohérence géopolitique. Sa loi fondamentale est qu’aucune grande puissance riveraine de la Baltique, ni la Suède, ni le Danemark, ni l’Allemagne, ni la Pologne, ni la Russie n’a jamais réussi à unifier les deux rivages dans un même empire.

* L’espace atlantique. De l’espace atlantique, du Portugal et de Grande-Bretagne, sont parties des tentatives d’Empire universel, et des efforts communs pour enrayer toute construction européenne (Saint Empire, Europe napoléonienne). Ces deux États, qui sont à l’origine des États-Unis et du Brésil, sont aujourd’hui des piliers de l’atlantisme européen, conformément à la longue durée de leur histoire. Ils n’ont donc aucun intérêt à passer d’une position centrale au sein d’un bloc transatlantique à une position excentrée en marge d’un Empire européen.

* L’espace méditerranéen enfin. Il s’étend sur les trois péninsules sud de l’Europe : les péninsules ibérique, italienne et égéenne. Bien qu’appartenant au noyau fondateur de l’Europe, la France et l’Italie appartiennent aussi pour partie à cet espace avec l’Espagne, la Grèce, Chypre et demain sans doute l’Albanie qui, bien qu’islamisée par les Ottomans, n’en est pas moins européenne par sa situation géographique et par sa souche ethnique.

Donc, force est de constater que l’Union européenne à 25 ou 27 n’est pas un monolithe. Elle est la réunion de cinq ensembles géopolitiques qui rassemblent des États pouvant appartenir à plusieurs espaces à la fois : la France, est à la croisée des espaces central, méditerranéen et atlantique, tandis que l’Allemagne, l’autre acteur de l’espace central aux côtés de la France, rayonne en direction de l’espace baltique et de l’espace danubien. Par ailleurs, chaque composante de l’Europe définit ses propres directions naturelles de politique extérieure qui deviennent ainsi les grandes directions de la politique extérieure de l’Union européenne : l’espace méditerranéen a vocation à développer une politique euro-arabe, l’espace baltique une politique russe, l’espace danubien des politiques russe et turque, l’espace atlantique une politique transatlantique, quant au noyau européen, il a pour rôle d’assurer l’équilibre entre ces différents tropismes et d’assurer ainsi à l’Europe une place mondiale.

Une unification de l’Europe autour de l’un ou deux de ces espaces est-elle possible ? L’histoire montre que toute tentative d’unification de la presqu’île européenne au profit d’une partie et donc au détriment de l’autre ou des autres parties provoque immanquablement des alliances de contrepoids, des alliances de revers parfois extra-européennes. Ainsi, sous François Ier, la France se tourne vers l’Empire ottoman pour ne pas être absorbée par les Habsbourg, de Madrid comme de Vienne. Aujourd’hui l’ensemble des puissances entourant le noyau européen cherche une garantie auprès de l’Amérique. Toujours la problématique de l’alliance de revers.

Donc, le renforcement de l’identité européenne et le renforcement de l’unité européenne passe obligatoirement par la prise en compte des compartiments internes de l’Europe. Et donc, si l’on analyse les faits historiques, le renforcement des espaces européens ne peut se faire que dans un ensemble confédéral et sans doute pas par l’intégration fédérale du noyau européen contre ses périphéries. Mais une condition préalable à ce renforcement est la définition d’une limite clairement établie des frontières extérieures de l’Europe.

Où passeraient donc les frontières extérieures de l’Europe à l’Ouest et au Sud ? Ou, si l’on pose la question différemment, la Russie, l’Ukraine, la Turquie font-elles partie de l’Europe, peuvent-elles faire partie de l’Europe, ont-elles vocation à entrer dans l’Europe ?

Cette question est le prétexte aux controverses les plus violentes et passionnées. Depuis le XVIIIe siècle, les géographes font passer cette frontière orientale entre le 25e et le 100e degré de longitude Est (cf. carte). Certes, cette frontière se fixe progressivement au niveau des montagnes de l’Oural, cependant le débat n’a jamais été véritablement tranché. Ainsi, l’Europe finit parfois à l’embouchure du Danube, ou dans les marais du Pripet (Polésie), ou à la Mer Blanche, comme c’est encore le cas aujourd’hui chez les partisans de la théorie des « continents culturels » (Kulturerdteillehre) (Kolb 1957), qui considèrent la Russie comme un espace culturel autonome. D’autres vont plus loin et placent la frontière orientale de l’Europe au-delà du Ienisseï ; cette conception voit le jour en 1747, et elle réapparaît à nouveau dans les années 1950 (avec Louis en 1954).

D’autres délimitations sont également possibles au sud-est (cf. carte) : entre autres, le plateau de la Volga, les monts d’Obshchiy Syrt, les hauteurs du Iergeni et de Mingechaur, le Don, l’Oural (le fleuve), l’Emba, la ligne formée par les fleuves Kouban et Terek, ou Riono et Koura.

Chez certains historiens, géographes, hommes politiques, idéologues parmi les plus « extrémistes », l’Europe s’étend jusqu’à la chaîne de montagnes du Tianshan, elle comprend l’Afghanistan et le Bélouchistan et peut aussi englober au sud tout ou partie de la Péninsule Arabique ainsi que l’Afrique du Nord dans des proportions variables (Rühle von Lilienstern 1811, Hanslik 1917, Krüger 1953), de telle sorte que la Mer Rouge et le Golfe persique deviennent des mers européennes secondaires. Il existe des variantes concernant le sud-est : les uns excluent le Détroit des Dardanelles et le Détroit du Bosphore, mais englobent quand même l’Anatolie et même parfois le nord de la Syrie (par exemple Louis, en 1954) ; d’autres font terminer l’Europe à la frontière turco-bulgare.

Dans les manuels scolaires actuels, on trouve généralement l’idée selon laquelle, contrairement aux autres frontières, la limite orientale de l’Europe est « arbitraire » ou « définie par les hommes ». Dans la plupart des manuels, la limite orientale est les montagnes de l’Oural – fleuve Oural – Mer Caspienne – Bassin de Manytch – Mer d’Azov. Cependant cette délimitation est loin de faire l’unanimité depuis le XVIIIe siècle et la question demeure : la Russie — et l’Ukraine aussi — sont-elle ou non dans l’Europe ? Pas facile de répondre à cette question.

Dans le sens d’une réponse négative, on peut dire que la Russie, historiquement, n’est pas une puissance européenne car l’État des Varègues, ces Vikings de l’Est, s’est effondré au début du XIIIe siècle devant les envahisseurs mongols qui ont transformé en profondeur la civilisation et la population russes. Par ailleurs, une puissance qui a une façade sur le Pacifique est au moins autant asiatique qu’européenne. La Russie, comme l’Ukraine, est donc à la fois d’Europe et d’Asie et l’on a d’ailleurs inventé au XVIIe siècle un concept pour désigner ce continent double, l’Eurasie.

Dans le sens d’une réponse affirmative, on peut dire que la Russie est chrétienne et qu’il s’agit là d’un critère d’européanité. Un autre critère d’européanité de la Russie se rapporte à la dynamique des peuples. Je m’explique. L’expansion vers l’Est est un fait européen, l’expansion vers l’Ouest un fait asiatique. Après que l’Ouest européen a été peuplé, que les forêts ont été défrichées, que les premiers États séparés par d’immenses vides forestiers se sont agrandis jusqu’à se toucher (les territoires de séparation devenant alors des lignes frontières), les États européens se mettent en marche vers l’Est. Ce sont les paysans allemands qui marchent vers l’Est à la recherche de terre (Drang nach Osten), un mouvement débutant au haut Moyen Âge ; c’est l’Espagne qui se projette vers la Sicile, le Milanais et les Pays-Bas ; c’est la France, qui s’ouvre des portes à l’Est vers la Bourgogne, vers l’Alsace et la Lorraine ; c’est Venise qui se développe sur terre en direction de la Dalmatie et du Levant ; c’est l’Autriche qui progresse vers la Hongrie ; c’est la Hongrie qui s’étend vers la Transylvanie ; c’est la Saxe marchant vers la Pologne ; c’est la Pologne marchant vers la Russie et l’Ukraine ; c’est la Russie s’étendant vers la Sibérie… Et c’est, au contraire, lorsque Prussiens et Russes se retournent vers l’Ouest que l’Occident voit l’Asie en eux. La perception des peuples est ainsi modifiée par leur mouvement : les Russes de 1905 face au Japon sont regardés comme des Européens ; l’Armée rouge atteignant l’Elbe en 1945 est vue comme asiatique.

Alors ? Alors, tout ce que l’on peut constater c’est que la presqu’île européenne s’arrête à l’Est, dans le goulet d’étranglement de l’Eurasie tendu entre la mer Noire et la mer Baltique.

* Au sud-est, protégé par les Alpes, les Carpates et les montagnes balkaniques, s’étendant entre Bratislava (Slovaquie) et les Portes de fer, le bassin pannonien (Hongrie, Transylvanie, Serbie, Croatie, Carinthie) est l’espace défensif privilégié de l’Europe : à l’époque moderne, il barre la route à l’Islam qui marche sur l’Occident, mais aussi à la Russie qui cherche à atteindre la Méditerranée.

* Au nord-est en revanche, le goulet d’étranglement eurasien est très flou et la nature ne permet plus de le définir. L’Est de l’Elbe s’ouvre sur les plaines immenses de l’Asie. Large de 3 000 km entre l’océan Arctique et la frontière iranienne, de 1 500 km entre la mer Blanche et la mer Noire, de 1 000 km entre le golfe de Riga et les Carpates, la plaine eurasiatique ne cesse en effet de se rétrécir, l’entonnoir ne faisant plus que 500 km entre Cracovie et Kaliningrad (Königsberg). La défense de l’Europe face aux plaines de l’Asie passe donc par le contrôle absolu des plaines de la Vistule (Pologne) de l’Oder et du Neisse (Allemagne). D’où l’importance de la profondeur stratégique du territoire polonais. La Pologne est le glacis protecteur de l’entonnoir eurasiatique, donc de tout l’Occident européen.

Les frontières orientales de l’Europe historique sont donc nettes. Le dessin de l’Europe naturelle est donc net. Il s’arrête aux frontières de la Russie, de l’Ukraine et des rivages roumains de la mer Noire. L’autre question est de savoir si cette ligne passe par le détroit du Bosphore et suit les rives nord de la Méditerranée jusqu’au détroit de Gibraltar et donc si la Turquie est hors de l’Europe, même elle présente certainement d’incontestables traits propres à la civilisation européenne. Je ne répondrai pas ici à cette question, je préfère laisser chacun se faire sa propre opinion.

Je reviens à ma problématique de départ : si les Européens veulent une Europe commune, il faut d’abord définir un véritable projet géopolitique européen, un projet qui donne un rôle pilote, non pas au seul espace central, mais au moins à deux des cinq espaces, car désormais, un projet ne donnant un rôle moteur qu’à un seul des cinq espaces européens n’est pas viable. La Russie elle-même ne soutiendra jamais le projet européen si les espaces danubien et baltique ne redeviennent pas des moteurs de la coopération euro-russe.

Le travail n’est même pas à poursuivre, il est à faire. Car tout reste à faire. L’Europe comprend à mon avis cinq grands espaces ; il faut que deux, voire plutôt trois de ces espaces au moins travaillent de concert pour que l’union européenne à 25, à 27 ou même davantage en y incluant l’Ukraine et la Turquie, puisse fonctionner et que le projet européen prenne son sens.

Cependant, il faut maintenant aller vite. Faute d’avoir respecté, dans le même temps, sa diversité nationale et sous-régionale — je veux dire les espaces géopolitiques — et son unité civilisationnelle, l’Europe est fortement menacée de dissolution dans le mondialisme — l’Amérique-monde, l’immigration massive venue d’Afrique et d’Asie, le déclin démographique sans précédent — et dans une dynamique de construction transatlantique s’avançant sous le masque européen.

Où en sommes-nous aujourd’hui du débat sur les frontières de l’Europe ? Vous le savez sans doute, en mai dernier, un mois avant le sommet des chefs d’État et de gouvernement, la France a exposé, dans un document remis aux Vingt-Cinq, ses vues sur l’élargissement. Le débat sur les frontières de l’Europe n’aura pas lieu cette année. Un an après le non français à la Constitution, la France renonce à imposer ce sujet au Conseil européen de juin. « C’est un problème sans solution, donc un débat inutile », a expliqué un diplomate français à Bruxelles. Une seule nouveauté, le document indique un nouveau critère pour entrer dans l’Union, « la capacité d’assimilation de l’Union » qui comporte plusieurs dimensions : démocratique, institutionnelle, politique et financière. Cette nouvelle condition sera imposée à la Macédoine et à la Turquie, deux pays candidats qui seront soumis, en outre, à l’obligation constitutionnelle de référendum pour la ratification en France. Malgré cet obstacle français, de taille, les frontières de l’Union restent ouvertes. La géographie n’est pas un critère d’adhésion. L’élargissement demeure avant tout un choix politique et stratégique, soumis au respect de critères techniques évalués par la Commission. Les défenseurs du débat sur les frontières voulaient que le Conseil européen dresse une liste de pays susceptibles d’entrer dans l’Union, afin de montrer du doigt ceux qui n’auront jamais la chance d’en faire partie. Ils dont pas été suivis. Hormis la Croatie et la Turquie, qui ont déjà commencé leurs négociations avec Bruxelles, et la Macédoine, qui a vu son statut de pays candidat reconnu en décembre 2005, plusieurs pays sont candidats à la candidature, comme l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. Cependant, sont-ils pour autant dans l’Europe ? Sont-ils des pays européens au sens politique et historique du terme ?

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